Autumn Leaves

The falling leaves
Drift by the window
The autumn leaves
Of red and gold

I see your lips
The summer kisses
The sunburned hands
I used to hold

Since you went away
The days grow long
And soon I’ll hear
Old winter’s song

But I miss you most of all
My darling
When autumn leaves
Start to fall

Since you went away
The days grow long
And soon I’ll hear
Old winter’s song

But I miss you most of all
My darling
When autumn leaves
Start to fall

Unforgettable (Inoubliable)

 

 

Unforgettable, that’s what you are
Inoubliable, c’est ce que tu es
Unforgettable though near or far
Inoubliable que tu sois loin ou proche
Like a song of love that clings to me
Comme une musique d’amour qui s’accroche à moi
How the thought of you does things to me
Comme le fait de penser à toi me fait des choses
Never before has someone been more
Jamais quelqu’un avant n’a fait autant

Unforgettable in every way
Inoubliable dans tous les domaines
And forever more, that’s how you’ll stay
Et pour longtemps encore, c’est ce que tu resteras
That’s why, darling, it’s incredible
C’est pourquoi chérie, c’est incroyable
That someone so unforgettable
Qu’une personne si inoubliable
Thinks that I am unforgettable too
Pense que je suis aussi inoubliable

Unforgettable in every way
Inoubliable dans tous les domaines
And forever more, that’s how you’ll stay
Et pour longtemps encore, c’est ce que tu resteras
That’s why, darling, it’s incredible
C’est pourquoi chérie, c’est incroyable
That someone so unforgettable
Qu’une personne si inoubliable
Thinks that I am unforgettable too
Pense que je suis aussi inoubliable

 

Summertime

Summertime, and the livin’ is easy
Fish are jumpin’ and the cotton is high
Oh, your daddy’s rich and your ma is good-lookin’
So hush little baby, Don’t you cry

One of these mornings you’re gonna rise up singing
And you’ll spread your wings and you’ll take to the sky
But ’til that morning, there ain’t nothin’ can harm you
With Daddy and Mammy standin’ by

Summertime, and the livin’ is easy
Fish are jumpin’ and the cotton is high
Oh, your daddy’s rich and your ma is good-lookin’
So hush little baby, Don’t you cry

One of these mornings you’re gonna rise up singing
And you’ll spread your wings and you’ll take to the sky
But ’til that morning, there ain’t nothin can harm you
With Daddy and Mammy standin’ by

Ev’ry Time We Say Goodbye

Ev’ry time we say goodbye
I die a little
Ev’ry time we say goodbye
I wonder why a little

Why the Gods above me
Who must be in the know
Think so little of me
They allow you to go

When you’re near
There’s such an air of spring about it
I can hear a lark somewhere
Begin to sing about it

There’s no love song finer
But how strange the change
From major to minor
Ev’ry time we say goodbye

When you’re near
There’s such an air of spring about it
I can hear a lark somewhere
Begin to sing about it

There’s no love song finer
But how strange the change
From major to minor
Ev’ry time we say goodbye

 

Adieu

 

Ma vie est devenue menaçante comme un ciel d’orage,
ma vie est devenue fausse comme un miroir d’eau,
ma vie danse sur la corde raide, très haut
et je n’ose pas la regarder.
Tous mes souhaits d’hier
pendent comme les plus basses feuilles d’un palmier,
toutes les prières adressées hier
sont superflues et demeurent sans réponse.
Toutes mes paroles, je les ai reprises
et tout ce que je possédais, je l’ai donné aux pauvres
qui me souhaitaient bonheur.
À bien y penser,
que reste-t-il de moi ? Rien, sauf mes cheveux noirs,
mes deux longues nattes qui glissent comme des serpents.
Mes lèvres sont devenues braises,
je ne me rappelle plus quand elles ont commencé à brûler…
Terrible, le grand incendie qui a réduit en cendres ma jeunesse.
Ah, l’inévitable frappera tel un coup d’épée –
je m’en vais sans être remarquée, sans un adieu,
je m’en vais pour de bon et ne reviendrai jamais.

 

Édith Södergran

I’ll Be Seeing You

 

I’ll Be Seeing You

I’ll be seeing you
In all the old familiar places
That this heart of mine embraces
All day and through
In that small cafe
The park across the way
The children’s carousel
The chestnut trees, the wishing well
I’ll be seeing you
In every lovely summer’s day
In everything that’s light and gay
I’ll always think of you that way
I’ll find you in the morning sun
And when the night is new
I’ll be looking at the moon
But I’ll be seeing you
I’ll be seeing you
In every lovely summer’s day
In everything that’s light and gay
I’ll always think of you that way
I’ll find you in the morning sun
And when the night is new
I’ll be looking at the moon
But I’ll be seeing you

Je te verrai

Je te verrai
Dans tous les endroits familiers
Que mon coeur étreint
Tout au long de la journée
 
Dans ce petit café
Le parc en face
Le manège des enfants
Les marronniers, le puits aux souhaits
 
Je te verrai
Dans chaque belle journée d’été
Dans tout ce qui est léger et gai
Je penserai toujours à toi ainsi
 
Je te trouverai dans le soleil du matin
Et quand la nuit viendra de tomber
Je regarderai la lune
Mais c’est toi que je verrai
 
Je te verrai
Dans chaque belle journée d’été
Dans tout ce qui est léger et gai
Je penserai toujours à toi ainsi
 
Je te trouverai dans le soleil du matin
Et quand la nuit viendra de tomber
Je regarderai la lune
Mais c’est toi que je verrai

Lettre d’amour

Pas facile de formuler ce que tu as changé pour moi.
Si je suis en vie maintenant, j’étais alors morte,
Bien que, comme une pierre, sans que cela ne m’inquiète,
Et je restais là sans bouger selon mon habitude.
Tu ne m’as pas simplement un peu poussée du pied, non-
Ni même laissée régler mon petit oeil nu
A nouveau vers le ciel, sans espoir, évidemment,
De pouvoir appréhender le bleu, ou les étoiles.

Ce n’était pas çà. Je dormais, disons : un serpent
Masqué parmi les roches noires telle une roche noire
Se trouvant au milieu du hiatus blanc de l’hiver –
Tout comme mes voisines, ne prenant aucun plaisir
A ce million de joues parfaitement ciselées
Qui se posaient à tout moment afin d’attendrir
Ma joue de basalte. Et elles se transformaient en larmes,
Anges versant des pleurs sur des natures sans relief,
Mais je n’étais pas convaincue. Ces larmes gelaient.
Chaque tête morte avait une visière de glace.

Et je continuais de dormir, repliée sur moi-même.
La première chose que j’ai vue n’était que de l’air
Et ces gouttes prisonnières qui montaient en rosée,
Limpides comme des esprits. Il y avait alentour
Beaucoup de pierres compactes et sans aucune expression.
Je ne savais pas du tout quoi penser de cela.
Je brillais, recouverte d’écailles de mica,
Me déroulais pour me déverser tel un fluide
Parmi les pattes d’oiseaux et les tiges des plantes.
Je ne m’y suis pas trompée. Je t’ai reconnu aussitôt.

L’arbre et la pierre scintillaient, ils n’avaient plus d’ombres.
Je me suis déployée, étincelante comme du verre.
J’ai commencé de bourgeonner tel un rameau de mars :
Un bras et puis une jambe, un bras et encore une jambe.
De la pierre au nuage, ainsi je me suis élevée.
Maintenant je ressemble à une sorte de dieu
Je flotte à travers l’air, mon âme pour vêtement,
Aussi pure qu’un pain de glace. C’est un don.

Sylvia Plath

Tive Um Coração, Perdi-O

 

Tive um coração, perdi-o
Ai, quem me dera encontrar
Tive um coração, perdi-o
Ai, quem me dera encontrar
 
Preso no fundo do rio
Ou afogado no mar
Preso no fundo do rio
Ou afogado no mar
 
Quem me dera ir embora
Ir embora não voltar
Quem me dera ir embora
Ir embora não voltar
 
Que a morte que me namora
Já me pode vir buscar
Que a morte que me namora
Já me pode vir buscar
 
Tive um coração, perdi-o
Ai, quem me dera encontrar
Tive um coração, perdi-o
Ai, quem me dera encontrar
 
Preso no lodo do rio
Ou afogado no mar
Preso no lodo do rio
Ou afogado no mar
// J’avais un cœur, je l’ai perdu
Ah, que j’aimerais le retrouver //
// Là, prisonnier au fond du fleuve
Ou bien noyé, perdu en mer //
 
// Que j’aimerais aller encore
Aller encore et sans retour //
// Et que la mort qui me fréquente
Vienne à la fin pour me chercher //
 
// J’avais un cœur, je l’ai perdu
Ah, je le trouverai toujours //
// Prisonnier dans la boue du fleuve
Ou bien noyé, perdu en mer //

Il en tomba combien dans cet abîme

Il en tomba combien dans cet abîme
Béant dans le lointain !
Et je disparaîtrai un jour sans rimes
Du globe, c’est certain.

Se figera tout ce qui fut, – qui chante
et lutte et brille et veut :
Et le vert de mes yeux et ma voix tendre
Et l’or de mes cheveux.

Et la vie sera là, son pain, son sel
Et l’oubli des journées.
Et tout sera comme si sous le ciel
Je n’avais pas été !

Moi qui changeais, comme un enfant, sa mine
– Méchante qu’un moment, –
Qui aimais l’heure où les bûches s’animent
Quand la cendre les prend,

Et le violoncelle et les cavalcades
Et le clocher sonnant…
– Moi, tellement vivante et véritable
Sur le sol caressant.

A tous – qu’importe. En rien je ne mesure,
Vous : miens et étrangers ?! –
Je vous demande une confiance sûre,
Je vous prie de m’aimer.

Et jour et nuit, voie orale ou écrite :
Pour mes « oui », « non » cinglants,
Du fait que si souvent – je suis trop triste,
Que je n’ai que vingt ans,

Du fait de mon pardon inévitable
Des offenses passées,
Pour toute ma tendresse incontenable
Et mon trop fier aspect,

Et la vitesse folle des temps forts,
Pour mon jeu, pour mon vrai…
– Ecoutez-moi ! – Il faut m’aimer encore
Du fait que je mourrai.

Marina Tsvetaieva