« J’avois crû qu’en vous aymant »

J’avois crû qu’en vous aymant,
La douceur seroit extréme;
J’aurois crû qu’en vous aymant,
Mon sort eût êté charmant :
Mais je me trompois, helas !
Dois-je le dire moy-même ;
Vous sçavez que je vous ayme,
Pourquoy ne m’aymez-vous pas ?

Iris ayme son Berger,
Que n’en faites-vous de même ?
Iris ayme son Berger,
Et ne veut point le changer :
Tous les jours pour vos appas,
Je souffre une peine extrême ;
Vous sçavez que je vous ayme,
Pourquoy ne m’aymez-vous pas?